mardi 12 juillet 2011

Lecture - lutte

Il ne faut mourir pas idiot.
Certes !
Ca ne serait sans doute pas mal, non plus, avant de mourir, de ne pas vivre idiot !
Mais, à l’impossible nul n’est tenu.
Bien sur ce ne sont que des expressions. Pas question ici de vivre ou de mourir.
Non, c’est juste une manière de dire que, à un moment de votre vie, il serait bien que vous fassiez une chose qu’habituellement vous évitez soigneusement, persuadé que vous êtes de l’absence de plaisir que provoquera cet acte.
Pour moi par exemple, c’est, notamment la lecture de « romans français ».
Pas que je sois allergique à la lecture puisque, bon an mal an, je dois bien lire une cinquantaine de livres. Non, c’est plutôt, comment dire, que les écrivains français m’inspirent presque autant que les cinéastes français …. Et encore pour le cinéma français, je trouve qu’il y a de très grands acteurs – avec toutefois un bémol concernant les prestations effectuées pour LCL, qui est certainement à l’heure actuelle une importante source de revenus pour l’ensemble du cinéma français, mais une vraie source d’énervement quand on se dit que ces séquences débiles sont payées grâce à nos agios et frais divers de gestion -.
Donc, je me suis décidé à lire Michel Houellebecq.
En toute honnêteté, sur ce coup ci, je ne partais pas avec une opinion défavorable. Ne serait-ce que parce que les expériences musicales de la personne me semblaient sympathiques. Je n’aime pas forcément le résultat, mais j’aime assez les gens avec lesquels il a travaillé (AS Dragon).
Et puis le titre aussi, laissait entrevoir quelque propos revendicatif : « Extension du domaine de la lutte ». Non, franchement j’étais plutôt optimiste.

Donc, première impression : au poids, il n’y a pas photo. C’est bien un roman français. 150 pages au garrot, écrit gros. On est loin des pavés américains. Vous me direz, on ne juge pas au poids. OK. En même temps, quand on la quantité, on peut se dire que, même si on ne paie pas la qualité, « tout travail mérite salaire ». En plus, je ne suis pas un fan des 500 pages minimum, si c’est pour avoir 400 pages de descriptions sans intérêt, ou de réflexions-remplissage. Par contre, je veux bien du volume quand c’est prétexte à rebondissement, même farfelu, comme, par exemple chez les feuilletonistes (que j’adore).

Donc voyons le contenu. Très franchement, même si je ne me suis pas ennuyé en le lisant, je n’étais pas non plus captivé. Du banal, Du nombrilisme, Du vécu raconté comme si c’était intéressant … Bref, ce n’est pas encore cette fois que je vais changer d’avis. D’accord, chacun met un peu de sa vie dans les histoires, mais là, on a vraiment la sensation que l’inventivité, la créativité est réduite à la portion congrue (avec tout le respect que j’ai pour les grues, animales ou mécaniques). Tout cela m’a paru terne, sans relief, sans imagination. Bref, malheureusement c’était assez proche de l’image que je me fais habituellement des auteurs français contemporains (à l’exception des auteurs de polars – mais j’y viendrai ultérieurement).
Certes ce n’est pas insupportable, idiot, mièvre … mais bon, ce n’est pas encore aujourd’hui que je vais réviser mon jugement sur le « roman français ».
J’ai toujours cette impression, que j’avais eu il y a quelques années en lisant Djian, de récits d’un quotidien que l’on présente comme original, extraordinaire, et qui me semble, moi, terriblement banal. D’idées qui se veulent novatrices et qui me semblent ressassées. Serait-ce parce que je ne m’étonne plus de grand-chose, ou bien parce que les gens vivent des vies encore plus ternes que ces récits et donc, y trouvent leur comptant de dépaysement ?

Ou alors, c’est juste parce que, finalement, j’ai peut-être bien une vie absolument passionnante !!

PS : vous me direz, ce n’est pas le sujet, mais il paraît que des politologues avertis ont en préparation un essai sur les rapports entre les hommes politiques et les femmes. Ca s’intitulera « Extension du domaine de la pute » …. Désolé …

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